Les Gourmands d’air, un repas Artistique sur le thème du Vent

Une salle de spectacle devient un restaurant / un restaurant devient une salle de spectacle..
Le plaisir de la découverte et de la dégustation sont mis en lumière et exacerbés par un service insolite qui se distingue des habitudes.
Se laisser surprendre par les parfums d’une cuisine gastronomique alliant des moments de rhétoriques culinaires.
L’alchimie ne se passe pas que dans l’assiette, il y aura aussi des gourmandises pour les yeux et les oreilles
Nourritures terrestres est nourritures spirituelles. Je mange donc je suis. Avoir le goût de la vie… Manger n’est pas que manger…
C’est un “oui” à la vie dans tout son ampleur. Ouvrir sa bouche, avaler sa salive, mijoter quelque chose, bouillonner, s’enflammer, une flambée, mariner,
déguster, sentir,.. autant de mots et d’expressions décrivants un état, une volonté qui trouvent leurs origines liés à la cuisine et le culinaire.

(Le trombone, l’accordéon, des voix accompagnerons les messagers des plats, eux même au service d’une ambiance qui revisite les codes du “service à table”)

Les Gourmands d’air  ou  Le Voyage culinaire

L’équipe de la compagnie Docha propose la création d’un repas artistique sur le thème du vent.
Vent d’est, du nord, ouest, est…  La symbolique du vent, le décrit comme messager, annonçant un changement.
Il serait associé à l’esprit. Il passe dans le moindres recoins, s’engouffre, aère, crée des courants, des tourbillons, des sons, une musique.
Comment les protagonistes peuvent interpréter ses mots ? Comment stimuler l’imaginaire en association une senteur aux histoires par exemple: fleur d’oranger et d’écrire un jardin merveilleux ou l’odeur de l’eau salé (une huitre ,) ou parler de la tempête sur un bateau pirate ) ou associer à une image projetée

Le vent me chuchote de prendre l’air,  de battre mes blancs en neige, de m’oxygéner, de m’envoler….
Comment intervenir auprès des gens sans jouer le serveur ? Souffler des poèmes à l’oreille, éventails.. Saupoudrer les plat, parfumer les cheveux, rafraichir au Brumisateur…
Dieu insuffle la vie. Souffler sur la peau des gens…
Humer, respirer, naitre…

“C’est un délice de vous voir ici !” “Que vous être tendre avec moi.” “A quelle  sauce je vais vous manger ?” “Qu’est-ce que vous mijotez ?” “Vous êtes flambant”  je décrocherais un nuage pour vous,” Quel doux visage”  …
Avoir le vent en poupe,  être ou ne pas être dans le gaz…
Un régal olfactif, sonore et visuel
Sublimer l’imaginaire et nourrir l’âme
Tu es ce que tu manges
En Allemagne il y a un dicton qui dit “manger comme dieu en France”

Il s’agit pour nous (comédiens, musiciens, techniciens) de scénographier un espace pour manger “autrement”, et à un cuisinier de créer des plats qu’on dévore d’abord avec les yeux,  puis qu’on désir avec le nez, pour enfin manger avec le sourire.
Cette rencontre entre un artiste culinaire et plusieurs artistes du spectacle vivant, pourrait offrir à un public gourmand de nouvelles expériences sensorielles et pas seulement contenues dans l’assiette. Comment élargir ensemble un champ artistique d’expression culinaire qui commencerai bien avant l’assiette pleine et finirai bien après l’assiette vide.
Les Gourmands d’air se nourrissent aussi de respiration commune et ne mangent jamais seuls.
“les diners solitaires devraient être évités autant que possible: la solitude tend à stimuler la pensée, et la pensée à enrayer les facultés digestives.
Quand malgré tout on ne peut éviter de diner seul, il faut disposer son esprit à la gaieté en lui ménageant un intervalle de relaxation après les pensées sérieuses qui ont retenu son attention, et en l’appliquant à quelque chose d’agréable” Thomas Walker. 1835

De plus, les Gourmands d’air crée des liens.
“Il n’est plus permis de se bouder lorsqu’on a diné ensemble; et la bonne harmonie, suite nécessaire d’un excellent festin, doit, entre honnêtes gens, durer au moins six mois.
Il en est de même de la reconnaissance pour celui qui l’a donné: on doit s’interdire toute espèce de médisance sur son compte, pendant la même période. Cette retenue est même chez tous les Gourmands un devoir, d’autant plus sacré qu’il repose également sur la gratitude et sur l’espoir”
Alexandre-Laurent-Balthazar Grimod de la Reynière. 1690-1756